Ahah! Le voici le voilà: enfin!
Comme tu le fais si bien remarquer Kazounet, les relations entre les divers personnages sont davantage mis en avant dans ce tome 3.
Bien sûr, le chocolat n'est pas mis de côté loin de là. Car ne l'oublions pas, le mot-même du chocolat est présent dans le titre de la série: "Heartbroken Chocolatier".
Il est vrai, cela n'est pas une preuve en soi, les exemples de shojo profitant d'un univers particulier afin de décrire des relations amoureuses sont effectivement nombreux.
Cependant, le thème du chocolat n'est pas à mon sens ici une simple toile de fond ou un "vulgaire figurant", un prétexte pour de petites amourettes frivoles entre des adultes aspirant au bonheur et à un amour éternel et mièvre. (>>)
Setona Mizushiro joue bien évidemment là-dessus mais à la lecture de chaque tome, nous ne pouvons que nous extasier face aux mets que nous propose Sohta.
Il est facile de s'apercevoir aussi de l'amour que porte l'auteur au chocolat.
J'avais d'ailleurs trouvé amusant de voir dans les extras du tome 2 sa visite guidée de Paris et des boutiques de chocolats.
Que ses recherches soient fouillées ou non sur la gastronomie du chocolat, il n'y a aucun doute sur la portée du message qui nous est transmis par le biais des créations de Sohta. Les sentiments que procure le chocolat se distinguent selon les protagonistes, et même notre chocolatier -conscient de cette magie chocolatière- mèle son amour à son métier.
Ainsi, dans le tome 2, Sohta crée un chocolat en s'inspirant d'Elena pour "l'offrir" ensuite à Saeko.
Setona s'amuse donc avec ce lien qui existe entre le chocolat et l'Amour. (Eh oui, avec un grand "A"!).
Mais retournons à notre tome 3: J'ai apprécié l'évolution entre Olivier et Matsuri. Ils sont touchant et on en découvre plus sur des façettes qui jusqu'ici n'avaient pas été développé. Surtout à propos d'Olivier d'ailleurs, qui se dévoile sous un autre jour: un être passionné qui ne parvient plus à contenir son amour.
De plus, Matsuri va probablement devoir faire face à un choix dans le prochain tome. Quoi qu'elle fasse, Olivier sera là pour la relever, mais elle ne sortira pas indemne de ses problèmes si elle continue à se faire mener par le bout du nez par son soi-disant petit-ami actuel.
Quant à la relation entre Sohta et Elena, je dois dire qu'elle ne me déplaît pas. Elena est une jeune femme fraîche et amusante. Elle conseille Sohta et ils vont bien ensemble même s'il est vrai qu'ils font plus amis complices ( et donc sex-friend) qu'autre chose.
J'aimerais tout de même que cela s'arrange concernant l'amour à sens unique d'Elena, mais j'ai de fortes réserves à ce sujet. Pauvre Elena, j'laime bien cette petite.
J'ai parlé de Sohta et Elena, il est donc logique que j'en vienne maintenant à Saeko.
Alors... J'ai plus de réticences avec elle. Autant être directe: je n'ai pas du tout envie qu'elle finisse entre les bras de Sohta. Ce n'est pas qu'elle m'énerve réellement non; et comme l'a souligné Kazu, elle n'est pas aussi cruche qu'elle semblerait l'être au premier abord.
Alors quoi? Hmm? Qu'est-ce qui te bloque?
Eh bien, sa personnalité, sa manière d'être et d'agir envers Sohta probablement.
Elle n'en est pas moins un personnage intéressant: elle attire aussi l'empathie du lecteur.
Nous découvrons que son mariage bat de l'aile (mais pas d'annonce de divorce pour autant) et que son mari ne prend pas soin d'elle.
Au contraire, il brille par son "professionnalisme" et son absence, ses sorties beuverie avec ses compagnons de bureau et son "amour débordant" envers Saeko qui paraît devoir lui être soumise et lui rendre des comptes lorsqu'elle sort quelque part.
De fait, je comprends tout à fait qu'elle souhaite s'évader et qu'elle jette son dévolu sur Sohta. Mais voilà, le problème ne l'oublions pas, c'est qu'elle semble quand même s'intéresser à lui lorsque celui joue le désintéressé ( oh le beau comédien!). Et puis, elle l'a aussi cruellement rejeté par la passé (oui le passé et le passé mais oh! Quand même hein...)
Et là, elle joue la midinette, la coquette ( C'est vrai, pour sa défense, il est possible qu'elle soit réellement amoureuse.), et tente de l'aguicher. L'amour donne des ailes non?
Elle tente de le manipuler alors que c'est Sohta qui la manipule. Chose que j'ai vraiment aimé. Saeko, sans s'en rendre compte tombe dans les filets minutieusement préparées par Sohta.
Que la manipulatrice se fasse manipuler, alors là je dis: bravo!
J'aime le personnage de Sohta et sa persévérance, mais dans un premier temps j'aurais davantage aimé qu'il s'intéresse à Kaoruko qui pour le moment n' a que peu de chances d'avoir un amour partagé.
D'ailleurs, en parlant d'elle, c'est vrai que cette pseudo-amitié qui s'installe entre elle est Saeko est bienvenue; et leur discussion amène des scènes qui prêtent à sourire lorsque que Kaoruko tente d'appliquer les conseils de cette dernière.
Enfin, je trouve intéressant la façon dont Sekiya s'insère petit à petit dans l'histoire. Il a jeté son dévolu sur Kaoruko à priori. Une relation entre les deux-là ne me déplairait pas; les personnages de Setona Mizushiro étant en général assez complexe, cela ne m'étonnerait pas que Sekiya soit davantage qu'un homme calme, franc et réservé.
Possible que ce personnage nous soit un peu plus décrit par la suite.
Je finis mon long pavé ( woaw la vache!!
) sur une pensée pour Rikudo, personnage qui marque aussitôt les esprits dès qu'on le voit et qui m'a bien fait rire lors de sa brève apparition sur ce tome.
N'est-ce pas triste de lire un manga où toutes les histoires d'amour ne sont qu'à sens unique?