Gantz

Kazu a bien fait de le noter: il ne faut pas se fier qu'au premier tome de ce manga!
A vrai dire, ma première impression à la lecture (disons plutôt que je le feuilletais longuement) de Gantz n'a pas été très bonne.
Je n'ai rien à redire sur le style graphique de l'auteur qui est assez agréable et réaliste. (Je reste toujours admirative à la vue d'un corps déchiqueté bien comme il faut, ou à une tête arrachée qui se balade sur le sol).
Car bien évidemment, je ne recherchais pas en lisant Gantz que l'auteur me serve une simple bouillie dans le paysage pour un macchabée éventré. Non, ici la bouillie est accompagnée de son lot d'intestins surmontée d'une chair toute sanguinolente.
L'effet (jusqu'ici purement stylistique) que l'on recherche dans ce style d'histoire est donc bien présent, saisissant et mettant bien en scène les corps ( qu'ils soient dénudés ou non d'ailleurs) des différents protagonistes.
Passons maintenant à l'histoire même.
Le scénario de base est original et plutôt hétérodoxe. Faire en sorte que des lycéens en mourant se retrouvent par la suite à chasser des extraterrestres ne me posent aucun problème au contraire. Voir dès les premières pages la tête d'un des personnages voler et visiter les environs de la gare me plaît bien aussi.
Mais.... C'est quoi cette histoire.... "d'homme-poireau"?
Drôle d'énergumène pour un extraterrestre non? Mais après tout pourquoi pas, laissons libre court à notre imagination et à notre ouverture d'esprit quant à l'existence des extraterrestres et donc des "hommes-poireaux".
Pas d'inquiétude à avoir non plus quant à l'attitude (pas du tout étrange, non.... Pas du tout) qu'opte "l'homme-poireau" face aux protagonistes, car bien évidemment "l'homme-poireau" aime (je vous le donne dans le mille) les... Poireaux! (Y'en a qui porte bien leur nom quand même...).
Enfin bref, si l'on excepte le comportement, l'extrême propreté (...>>) et l'addiction à ses poireaux, notre "individu" finalement ne nous semble pas bien dangereux.
Cependant, croyant être l’objet d’un jeu, nos héros "acceptent" la mission. ( Hé Ho, c’est pas tous les jours que l’on peut tuer un  "homme-poireau"!) Ils découvrent leurs nouveaux joujoux et tuent l’homme-poireau; et c’est là que…

Spoiler:

J’avoue tout de même que ce passage reste intéressant( pas seulement pour le futur carnage évidemment) et qu’il incite le lecteur à se poser de nombreuses questions. Les personnages s’aperçoivent que le « jeu » n’en est bien évidemment pas un, et eux aussi s’interrogent.
Le lecteur a donc le loisir de voir toutes leur réactions , l’incompréhension, la peur. L’humanité et l’aspect réaliste de notre bande de « chasseurs d’extraterrestres » a bien été travaillé par l’auteur, et ce depuis la première page du tome.
Les personnages ne sont pas issus d’une même classe sociale, leurs caractères et leur âges sont différents.
Il en est de même pour leur vision des choses et leur mode de vie. (Nous avons par exemple des yakusa qui accompagnent nos héros lycéens).
De ce fait, nous nous interrogeons alors sur le but véritable de la sphère noire et sur son « critère de sélection ». Sur quoi se base-t-elle pour choisir tel ou tel humain?
Est-ce une manière de vivre une seconde vie et ainsi avoir une seconde chance? (Dans ce cas, j'apprécie particulièrement le cynisme de celui ou celle qui se trouve derrière la sphère noire).
Eh oui, finalement Gantz n’est pas qu’un simple manga qui mêle sang, cul et action afin d’appâter son lecteur. (Même si ça peut aider. Je pense particulièrement à l’arrivée remarquée et spectaculaire de Keï ou plus affectueusement « Miss Gros seins » dans la pièce où tous ceux choisis par la sphère sont présents. )
J’ai lu Gantz une seconde fois, et je ne l’ai pas regretté.
Nous plongeons assez facilement dans l’univers fantastique et fantasque de l’auteur, même si je me suis dit plus d’une fois que l’auteur avait peut-être un peu top fumé lorsqu’il a eu l’idée d’une telle histoire.

Après une nuit un peu arrosée, un synopsis des plus étrange lui est venue: « Tiens! Et si j’inventais une histoire où les héros doivent tuer des extraterrestres sur l’ordre d’une sphère noire une fois mort. Oui, j’ai quelque-chose de bon là… Dès qu’ils meurent, les personnages se retrouvent dans un appartement où se trouve cette sphère, je vais même y mettre un chien tiens! HaHa, et le premier extraterrestre qu’il devront combattre sera….hmmm….Un HOMME-POIREAU!! C’est bon ça, c’est très très bon. La manière de faire mourir mes combattants sera de plus en plus violente et de plus en plus sanglante! Et mes extraterrestres de plus en plus déjantés et de plus en plus étranges! Youhooooooooou, allez c’est parti! »

Mais voilà, malgré tout, je puis vous assurer une chose. Le pire…
C’est que ça marche!

Merci Doudouchounette pour cet avis pertinent et amusant ! =)

Tome 3 &4:

Avant d'enchaîner sur la seconde mission, l'auteur nous présente le quotidien des différents protagonistes, de retour dans le monde réel, vivants alors qu'ils sont morts la veille au soir. Sûrement pas le passage le plus intéressant de la série, mais cela a le mérite de poser quelques questions (et d'offrir un peu de fan-service au passage).
La deuxième mission occupe la fin du tome 3 et se prolonge au-delà du 4. Gantz téléporte une nouvelle équipe face à un nouvel extra-terrestre au design influencé par un chanteur japonais passé de mode depuis longtemps. On reste dans la digne suite de l'homme-poireau. Evidemment, on continue dans le gore et la violence, mais cette mission nous dévoile les capacités de leur mystérieuse combinaison moulante (surtout pour l'héroïne).
La fin du tome, avec l'apparition de ce qui doit être le big boss de cette mission, donne plus que jamais envie de lire la suite ! Kei est dans un sacré pétrin...

Tome 5 à 9:

Quelle avancée spectaculaire dans Gantz, que ce soit au niveau dessin, où les proportions s'avèrent être plus... euh... réaliste (? - Le doute subsite en voyant l'affreuse page couleur du tome 5) ou au niveau du scénar, où l'intensité des situations atteint des ampleurs imprévues. Notre "bon" héros est dans la merde la plus noire (merci pour la description, Kazu...=_=). Après le massacre sanglant de la mission Bouddha, il se retrouve en effet dans un équipe plus que réduite, et l'affrontement qui s'en suit se révèle bien plus être une partie de cache-cache qu'un véritable combat. Résultat, on apprend ce qui se passe si la limite de temps est dépassé... Et cela est loin d'être joli-joli...


J'veux la suite ! *o*

Tome 3 et 4:

Bon j'vais essayer de faire plus court cette fois-ci. Depuis le temps que je les ai lu, il serait grand temps que je rédige ma critique.
Les différents protagonistes qui ont survécu à la mission sont de retour dans le monde "réel" (j'entends par là en dehors de la petite pièce où se situe la sphère noire, et en dehors aussi de toutes missions comme Kazu l'a déjà dit plus haut).
Dur dur pour certains de retrouver leurs marques après une telle expérience. Cela permet donc au lecteur de voir comment chaque personnage évolue et réagit face à la monotonie d'une vie habituelle sans soucis du type -Tue un extraterrestre poireaux ou meurs!

Monotonie qui n'en est pas réellement une d'ailleurs car Keï (le garçon) va avoir l'occasion d'utiliser sa combinaison afin d'éviter des brimades, et de se "rapprocher" ( veuillez noter la présence des guillemets qui ne sont pas là juste pour faire jolis) de Keï (la fille).
Fan service en veux-tu en voilà, voici l'entrée de prévue, le lecteur n'a plus qu'à se régaler les yeux.
Pour une raison que je ne dévoilerais pas ici à moins de spoiler, Keï Kishimoto loge chez Keï Kurono. Elle se douche donc (Oh! Quelle belle fille nue!) et Keï (version masculine) ne sait que faire. Aah, les joyeux ébats et adorables soucis de l'adolescence!
Donc alors que Keï se sent toute chose et souhaite faire Dieu sait quelle chose non catholique à notre petite pucelle, y'en a un qui, lui, a des soucis plus terre à terre: Masaru Kato. Il démontre une fois de plus sa force et son courage au lycée. En gros Kato: on peut compter sur lui.
On devine aussi à ce moment de l'histoire que Kato, Kei et Kei bis vont se serrer les coudes: cool, parce que d'après ce que j'ai lu, pas besoin de se faire des ennemis supplémentaires.

La suite du tome 3 nous présente les futurs morts qui vont rejoindre Gantz ainsi que notre trio, quator même ( Ne me dîtes pas que vous avez oublié le chien? Rhoo!).
Faîtes donc place à: Une grand-mère et son petit fils, un jeune homme et son stalker féminin (ressemblance étrange avec Sadako) et quatre jeunes bosozoku qui n'ont rien dans la cervelle.

Les nouveaux venus ne comprennent pas grand chose à leur situation actuelle, bien que les bosozoku ne perdent pas le nord (et l'auteur non plus par la même occasion). En effet, Hiroya Oku a pensé à son lectorat qui se perdrait en cours de route, hop "Fan service-en-veux-tu-en-voilà" le retour! Nous en sommes au plat de résistance les amis!
Nos quatre bosozoku qui ne peuvent résister aux plaisirs de la chair observent donc de leurs yeux écarquillés le corps dénudé de Keï ( la fille, pas de Yaoï bon sang!).
A noter, phrase culte qui revient souvent lorsque Keï (toujours la fille) apparaît (nu évidemment): "Putain, ils sont énormes/gros".

Bien, nous sentons que ces bosozoku vont aller loin. Mais n'ayons point de préjugés et de mépris envers eux; car leur présence nous confirme quelque chose de primordiale pour un manga tel que celui-ci: sur quatre, il est certain que deux ou trois vont périr. (Ouaiiis!! Du sang, du sang! De l'hémoglobine!)

La deuxième mission commence donc à la fin de ce tome. Je ne vais pas décrire l'extraterrestre qu'ils doivent supprimer, Kazu l'ayant déjà fait. Ça paraît tout aussi ridicule mais après tout, c'est ce qui fait le charme de la série.
La fin du tome 3 se termine avec un Keï Kurono ébranlé et apeuré, car le coco à oublié sa combinaison méga-super-forte-de-la-mort-qui-tue chez lui. C'est bête et surtout très risqué pour lui maintenant. (Voilà ce que c'est de se faire joujou en voulant se la jouer).
Mais Keï est loin d'être idiot, et dans le tome 4, il aide Kato et Keï² à "envoyer là-haut" l'un des ET.

Cette fois-ci les petits hommes verts (plutôt à rayures dans ce cas-ci mais bon) sont plus difficiles à vaincre et font des dégâts. Il sont aussi plus nombreux.

Des éléments nous sont donnés sur des propriétés particulières de la combinaison, et le "gosse" ('Faut m'excuser hein, mais ne me souvenant plus de son nom, j'utilise celui employé par les autres personnages) nous laisse quelques indices sur le fonctionnement de Gantz.

Intéressant donc, le suspense s'intensifie d'autant plus que les extraterrestres pose quelques problèmes aux protagonistes.
La fin se termine sur un effet de Clifhfanger non pas insoutenable mais tout de même, on ne peut que se demander comment va faire Keï Kurono pour s'en sortir sans sa combinaison.

Affaire à suivre.